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VIOLENCE À L’ENCONTRE DES FEMMES

Dernière mise à jour : 16 oct. 2023

À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Centre d’Action Laïque entend mettre l’accent sur les violences économiques et financières et en particulier sur le statut de cohabitant.


En Belgique, si le droit à la sécurité sociale est considéré comme un droit individuel, les citoyens et citoyennes ne bénéficient pas équitablement de l’application de ce droit, particulièrement les isolés et les cohabitants. En effet, les allocations d’aide sociale et de sécurité sociale sont modulées en fonction de la situation financière du/de la bénéficiaire (chef/cheffe de famille, isolé/isolée ou cohabitant/cohabitante).


Dans la grande majorité, ce sont les femmes qui sont victimes du traitement le moins favorable.

Lors de sa récente Convention, le Centre d’Action Laïque (ses 7 régionales et ses quelque 300 associations) a fait de la suppression du statut de cohabitant une priorité de travail pour les années à venir. Pour les militants et sympathisants laïques, attachés aux valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité, l’émancipation humaine doit en effet se coupler à un authentique projet d’émancipation sociale.


Fort de ces valeurs, le Centre d’Action Laïque revendique la suppression du statut de cohabitant. En effet, ce statut

  • Affaiblit la solidarité collective en reportant la solidarité publique vers une « solidarité de couple »,

  • Est inéquitable dans la mesure où les taux de cotisations sociale et d’imposition sont les mêmes pour toutes et tous alors que le bénéfice des allocations peut être réduit pour une personne, même si elle a contribué normalement.

  • Porte atteinte à la liberté de choix de vie en maintenant par exemple des cohabitants dans des situations de couple qu’ils n’ont pas les moyens financiers de quitter, ou en sens inverse affecte la cohésion sociale et familiale en favorisant des logiques de séparation dès lors que des partenaires cohabitants, tous deux bénéficiaires, ne voudraient pas voir leur allocation respective diminuer de moitié.

  • Pose question au regard de la vie privée dans la mesure où les contrôles réalisés sur les bénéficiaires sont encore aujourd’hui particulièrement intrusifs,

  • Est totalement dépassé par l’évolution des nouvelles formes de cohabitation qui sont loin de se limiter aux couples.

De plus, le montant des allocations versées aux bénéficiaires d’aide sociale et de sécurité sociale demeurent souvent en-dessous du seuil de pauvreté lorsque ces personnes sont cohabitantes ou isolées.


Il est donc urgent d’avancer dans le sens de l’individualisation des droits sociaux, pièce essentielle pour lutter efficacement contre la pauvreté, tout comme le sont le relèvement des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté et l’automatisation de l’octroi de la plupart des allocations afin d’éviter les non-recours.

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